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3 mars 2010

Contexte d'écriture

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Fin de partie= 1957

Première séance= RECONTEXTUALISER L’ŒUVRE DE BECKETT.

Rédaction 1954 publiée en 1957

A)    Les deux histoires :

Période pour les historiens= L'expression « Trente Glorieuses » désigne la période de forte croissance économique qu’ont connu entre 1945 et 1974 une grande majorité des pays développés, principalement les membres de l’OCDE. La période d'une trentaine d'années (plutôt 28 ans), entre la fin de

la Seconde Guerre mondiale en 1945 et le choc pétrolier de 1973 se caractérise, après un début difficile, par la reconstruction économique des pays dévastés par la guerre, par un plein emploi dans la grande majorité des pays, une croissance forte de la production industrielle (accroissement annuel moyen de la production d'environ 5%), et à une expansion démographique importante (le baby boom) dans certains pays européens et nord-américains – particulièrement en France, en Allemagne de l'Ouest (

la RFA

), aux États-Unis et au Canada.

Pour les intellectuels= TRAUMATISME

Fin de partie occulte cette période faste : l’humanité est dévastée, opposition entre société de consommation et disparition des objets (« il n’y a plus »)

Le théâtre de Beckett apparaît comme l’envers des trente glorieuses. Les intellectuels mettent en avant davantage le schisme du XXème siècle : le génocide, Hiroshima. Dans fin de partie le monde est en ruine : il n’y a plus de nature, il n’y a plus ni mouette ni soleil. Les graines ne germeront plus.

Monde de fin de partie= locus horribilis

Notion d’humanité est remise en question= Auschwitz, Hiroshima : l’homme est conduit au limite de l’humain= remise en cause de la condition humaine, de la relation entre les hommes (ici représentée par la filiation ou le couple).

-Illustration du vide du ciel= discours blasphématoire= les références religieuses sont systématiquement frappées de dérision. Ham= figure de Jéhovah : le dieu vengeur et figure de Jésus, mais rendu à son impuissance incapable de se sauver lui-même et qui que ce soit. (Table de la loi, la pierre levée, dragée= parodie d’hostie. . .)

B) Quel théâtre ?

Dans ce contexte historique à double face les représentations artistiques connaissent une mutation= trois propositions nouvelles se font jour=

a)      le théâtre populaire (Jean Vilar)

b)      le théâtre politique (Sartre)

c)      le théâtre d’avant-garde hors des conceptions civiques et politiques= absurde/nouveau théâtre/de la dérision. Antithéâtre ? problème pas vraiment d’entente entre les auteurs concernés par ces appellatifs.

Beckett a écrit des romans avant d’écrire des pièces, antériorité de l’écriture narrative à l’écriture dramatique. (*cf bibliographie). Le théâtre va prendre le relais du roman pour Beckett car la violence allait s’empirant de roman en roman « j’écris des pièces pour me détendre, pour fuir l’horrible prose »Le théâtre fait diversion car passage qui correspond à une mise à distance salvatrice (catharsis), l’auteur délègue la parole à ses personnages.

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